APRR entretient et gère 2 320 kilomètres d’autoroutes sur un grand quart est de la France.. Parce que le secteur du transport routier est un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre, APRR s’engage plus que jamais en faveur d’une autoroute décarbonée et ce dans toutes les facettes de son activité. Elle fait de la transition écologique un de ses axes stratégiques.
Les autoroutes APRR et AREA se situent au carrefour d’influences climatiques : elles présentent une diversité de milieux végétalisés. « Depuis plusieurs années, APRR a engagé une démarche visant à concilier les enjeux de préservation des milieux et de la biodiversité, du service aux clients et de sécurité grâce à la mise en place de plans de fauchage différencié par le biais de la digitalisation des outils » rappelle Karine Tourret, responsable biodiversité, milieux naturels et cadre de vie au sein du Service Transition Écologique. La digitalisation du fauchage apporte un cadre commun de travail, ce qui permet de partager les objectifs d’empreinte carbone et de biodiversité à tous les niveaux de l’entreprise.
Transposer la politique d’entretien des espaces végétalisés en plans de fauchage opérationnels est un long processus mais c’est une phase cruciale. Ils sont conçus à partir d’une nomenclature de 4 zones d’usage des espaces :
« Avant, nous transmettions un schéma de principe qui aboutissait à respecter plus ou moins fidèlement la politique d’entretien. Grâce à l’expérimentation AccoPilot menée sur les deux districts de Lorraine et Centre Bourgogne, nous avons pu partager les mêmes objectifs et ainsi parler le même langage. Grâce aux données que nous remonte l’application, nous avons pu réajuster les plans après la campagne de fauchage et de tonte pour coller au mieux à la réalité en comparant les écarts sur les dates ou les surfaces », précise Karine Tourret.
S’agissant de l’entretien des espaces végétalisés, APRR s’intéresse particulièrement au pouvoir de séquestration du carbone dans les sols et les végétaux ainsi qu’aux émissions liées à la combustion de carburant. L’expérimentation a permis de confronter les résultats des émissions en carbone qui sont évitées entre un mode intensif et extensif : le différentiel est calculé entre le fauchage intensif (zone fauchée systématiquement) et le fauchage différencié en évitant simplement de passer sur certaines zones qui ne le nécessitent pas.“Communiquer sur les impacts évités a permis de donner du sens aux équipes opérationnelles qui partagent beaucoup mieux les choix d’entreprise ”, confie Karine.
En matière de lutte contre les espèces exotiques envahissantes, APRR, comme tout acteur privé ou public, a une obligation de lutte sur l’ambroisie. « Avec AccoPilot, une perspective de consolidation de bilan de lutte voit le jour grâce aux données de recensement et de date de fauchage enregistrées » précise Karine Tourret.
L’outil numérique peut répondre aux exigences locales à l’échelle des 22 départements et offre une vision globale sur les 2 320 km de réseau.
APRR fait intervenir plusieurs structures pour l’entretien des espaces végétalisés sur les aires, qu’il s’agisse d’associations locales ou d’ESAT par exemple. L’application AccoPilot facilite la transmission opérationnelle des besoins d’entretien aux entreprises partenaires grâce à la délimitation précise des zonages à respecter et des informations d’accès.
L’application a été testée sur ses principales fonctionnalités par quatre sites pilotes accompagnés par l’équipe Transformation Digitale et Prospective d’APRR. En matière d’environnement, d’autres perspectives restent non explorées.
« Mais le véritable challenge 2023 est de projeter la politique d’entretien des espaces végétalisés sur un outil nomade pour les 10 000 ha d’espaces végétalisés du réseau autoroutier » conclut Karine Tourret.
Après un tel témoignage, il semble que la collaboration entre les deux entreprises est en bonne voie pour satisfaire aux enjeux de transition de notre ère !
